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La journaliste française a publié il y a 2 ans des articles sur le rôle des services de renseignements français dans le massacre des civils en Egypte.

Ariane Lavrilleux est une journaliste d’investigation française qui exerce pour le site d’information français Disclose. Le 19 septembre dernier, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a interpellé la femme de médias à son domicile. Le service de renseignement intérieur français a également procédé à une perquisition du lieu de résidence de la journaliste. Selon le journal Le Monde qui cite l’Agence France Presse, Ariane Lavrilleux a regagné la liberté le 20 septembre dernier après 48 heures de garde-à-vue.

La DGSI accuse la journaliste de « compromission du secret de la défense nationale » et « révélation d’informations pouvant conduire à identifier un agent protégé ». En effet, fin 2021, Ariane Lavrilleux a publié une série d’articles sur le rôle des services de renseignements militaires français dans une frappe aérienne que l’armée égyptienne aurait mené en 2016 contre des civils à la frontière Libye-Egypte. D’après un article du journal Disclose, le gouvernement français essaye de mettre la main sur les sources de la journaliste.

Des organismes de défense des droits humains ont condamné cette atteinte à la liberté d’informer. Pour Reporters Sans Frontières, il s’agit d’une violation du secret des sources. Le président d’honneur de la Fédération internationale des droits humains, par ailleurs président de l’organisme française Ligue des droits de l’homme et du citoyen (LDH), Me Patrick Baudoin, a, pour sa part, soutenu que « le placement en garde à vue d’Ariane Lavrilleux…constitue une atteinte disproportionnée à la liberté de la presse et au secret des sources, tels que consacrés par le droit français ». Pour Human Rights Watch, « La France ignore les abus mais tire sur le messager ».

La Gazette du Défenseur