Le pouvoir de Macky Sall reproche au parti d’Ousmane Sonko d’avoir semé des troubles dans le pays ces derniers mois. Le gouvernement a également procédé à la liquidation des biens du parti.
Le parti d’Ousmane Sonko dissout. Les Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) n’a plus d’existence légale. Ainsi en a décidé ce lundi 31 juillet 2023 le ministre sénégalais de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome. Ousmane Sonko en est le président depuis sa création en 2014. C’est du moins ce qui ressort d’un communiqué que La Gazette du Défenseur a consulté. Le gouvernement a également procédé à la liquidation des biens du parti. L’opposant farouche au régime de Macky Sall est, pour sa part, en détention provisoire depuis ce même lundi 31 juillet. La police a interpellé Sonko vendredi dernier à son domicile à Dakar.
Le gouvernement reproche au PASTEF d’avoir conduit des « mouvements insurrectionnels ». Ces derniers sont, selon Dakar, à l’origine de pertes en vie humaines, de blessés et de pillages des biens publics et privés. La justice sénégalaise a inculpé Ousmane Sonko samedi dernier pour appel à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’Etat, entre autres. Le parti a ri de cette décision. Dans une déclaration faite ce lundi 31 juillet en fin de soirée, le PASTEF a rappelé qu’il est un esprit et que « les grands-parents de celui qui va dissoudre Pastef ne sont pas encore né ».
De violentes manifestations sont en cours au Sénégal. Ceci suite à l’arrestation d’Ousmane Sonko et la dissolution de son parti. Le 1er juin dernier, les partisans de l’homme politique sont descendus dans la rue pour protester contre sa condamnation à deux ans ferme dans une affaires de mœurs. Le pouvoir a fait usage de la police, de l’armée et des milices pour réprimer ce soulèvement populaire. Les soutiens de Sonko estiment que Macky Sall instrumentalise la justice pour le priver de candidater pour la présidentielle de 2024.
La Gazette du Défenseur
