Contribuez à une presse libre

Faire un don wdgk loader image

Les affrontements entre l’armée éthiopienne et des milices locales affectent des milliers de réfugiés qui ont fui la guerre au Soudan.

Selon un article de l’ONG Human Rights Watch paru sur son site internet ce 17 octobre 2024, les affrontements entre l’armée éthiopienne et des milices locales mettent des dizaines de milliers de réfugiés soudanais en danger de mort dans la région d’Amhara, au nord de l’Ethiopie. Depuis l’éclatement de la guerre au Soudan entre factions au sein de la junte militaire le 15 avril 2023, des centaines de milliers de réfugiés se sont établis dans les pays voisins, dont l’Ethiopie.

D’après Human Rights Watch, les affrontements ont lieu non loin des camps de réfugiés. L’ONG rapporte qu’au courant du deuxième semestre de l’année dernière, 3 réfugiés ont été tués lors des assauts des bandes armées sur les camps des réfugiés de Awlala et Kumer, dans la zone de West Gonder. Le 1er mai dernier, souligne Human Rights Watch, 1000 réfugiés ont, en signe de protestation, quitté le camp pour se rendre au bureau local du HCR à Gonder mais la police les en a empêché : « Ces réfugiés ont fui les violences dans leur pays d’origine et il n’est pas question qu’ils fassent l’objet de menaces supplémentaires dans leur pays d’accueil », souligne Laeticia Bader, directeur-adjoint Afrique de Human Rights Watch.

Conformément aux accords de paix signés avec les sécessionnistes tigréens le 2 novembre 2022, l’armée éthiopienne procède au démantèlement des milices locales, dont les Fano, en vue d’intégrer ses membres au sein de l’armée. Mais ces dernières résistent militairement au processus.  Le 6 février dernier, le Conseil éthiopien des réfugiés a révélé que 80 civils ont été massacrés au cours d’affrontements entre soldats et miliciens Fano. La milice a appuyé l’armée éthiopienne lors de la guerre de sécession qui a déchiré le pays pendant deux ans.

La Gazette du Défenseur