Le gouvernement en a fait l’annonce vendredi dernier au cours d’une session de l’Assemblée nationale de transition. La peine capitale a été abolie en 2018.
Selon le site d’information Burkina24, le ministre de la Justice du Burkina Faso, Edasso Rodrigue Bayala, annoncé le 8 novembre dernier que la réinstauration de la peine de mort dans le Code pénal est en discussion. C’était lors d’une session de l’Assemblée législative de transition. L’Etat burkinabè a aboli la peine capitale en 2018 sous le président Rock Marc Christian Kaboré. Les dernières exécutions remontent à 1988.
Human Rights Watch a réagi à cette annonce du gouvernement de transition au sujet du rétablissement de la peine de mort. Pour l’ONG internationale, “il s’agit du dernier coup porté à la situation dégradante des droits humains de ce pays d’Afrique de l’Ouest”. S’appuyant sur des sources tant judiciaires que proches de la société civile locale, Human Rights Watch souligne que le gouvernement veut à travers la peine de mort punir les crimes liés au terrorisme.
Depuis 2016, les attaques terroristes secouent Burkina Faso, notamment au nord, à l’est et dans la région du Sahel. Les forces de défense du Burkina Faso,appuyées par les Volontaires pour la Défense de la Patrie, affrontent des groupes terroristes liés à Al-Qaeda et à l’Etat islamiste (EI). Selon les statistiques de l’ONG Armed Conflict Location and Event Data (ACLED), plus de 26 000 personnes ont été tuées lors de ce conflit, soit environ 15 500 sous le capitaine Ibrahim Traoré. Ce dernier a pris le pouvoir le 30 septembre 2022 suite à un coup d’Etat.
La Gazette du Défenseur avec Burkina24