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Pour Human Rights Watch, l’exclusion de la candidature à la prochaine présidentielle du principal opposant au régime de Biya constitue une menace pour la tenue d’élections libres, justes et transparentes. 

Le 5 août dernier, le Conseil constitutionnel a confirmé le rejet de la candidature du principal opposant camerounais Maurice Kamto à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain. Cette décision fait suite à la résolution du conseil électoral d’Elections Cameroon, la commission chargée de gérer le processus électoral, qui, le 26 juillet, a décidé de rejeter la candidature de Kamto. Le motif du rejet est la “double investiture”. En effet, le MANIDEM, qui avait investi Kamto, était également représenté par un autre candidat, Dieudonné Yebga. 

Human Rights Watch a réagi à cette décision du Conseil constitutionnel. Sur son site internet, l’ONG a déclaré que le rejet de la candidature de Maurice Kamto “porte atteinte aux droits des Camerounais à participer à des élections libres et équitables”. Human Rights Watch a également dénoncé la détention de certains partisans de Kamto, victimes de répression et d’arrestations arbitraires. Ces derniers s’étaient rassemblés à l’entrée du Palais des Congrès de Yaoundé (qui abrite la salle d’audience et les bureaux du Conseil constitutionnel) le 4 août dernier pour dénoncer la tentative d’exclusion de la candidature présidentielle de Maurice Kamto. 

Le 6 août 2025, le préfet du département du Mfoundi (dont Yaoundé est le chef-lieu), Emmanuel Djikdent, a ordonné la détention administrative de 15 jours, renouvelable, de 29 militants politiques proches de Kamto. Selon Human Rights Watch, 35 personnes, parmi lesquelles des supporters de Maurice Kamto, sont arrêtées depuis le 26 juillet dans différents commissariats de police et brigades de gendarmerie. L’ONG en appelle à leur libération ainsi qu’au rétablissement du nom de Maurice Kamto sur la liste des candidats. 

Au final, 12 candidats prendront part à la présidentielle d’octobre prochain, dont le président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis près de 43 ans et âgé de 92 ans. 

La Gazette du Défenseur