En mission pour couvrir les élections générales prévues en novembre prochain, des journalistes portugais ont reçu l’ordre de quitter le pays au plus tard ce mardi. Le président sortant, qui avait initialement promis de ne faire qu’un seul mandat, brigue désormais un second.
Une équipe de reporters de l’agence de presse portugaise Lusa ainsi que des membres de l’unité Afrique de la Radio et Télévision Portugaise ont jusqu’au mardi 19 août 2025 pour quitter la Guinée-Bissau, rapporte Reuters. Le ministère bissau-guinéen des Affaires étrangères a pris cette décision d’expulsion le vendredi 16 août.
Aucune justification officielle n’a été avancée par les autorités. Le gouvernement portugais a condamné cette mesure et convoqué l’ambassadeur de Guinée-Bissau à Lisbonne pour consultation. La rencontre s’est tenue samedi 17 août, selon Reuters.
Les journalistes étaient en mission afin de couvrir les élections présidentielle et législatives prévues le 23 novembre prochain. Le président sortant, le général Umaro Sissoco Embaló, est candidat à sa réélection, bien qu’il ait initialement affirmé en 2020, lors de son élection, qu’il ne briguerait qu’un seul mandat.
L’opposition estime que son mandat a expiré en février dernier. En mars, poursuit Reuters, le président Embaló avait déjà menacé d’expulser la mission politique de la CEDEAO venue discuter de l’organisation des élections générales.
D’après le classement mondial de Reporters sans frontières, la Guinée-Bissau occupe en 2025 la 110ᵉ place sur 180 pays.
La Gazette du Défenseur avec Reuters



