Le frère de l’ex-président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, est le principal suspect dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. La Cour a estimé que le gouvernement burkinabé n’a pas fourni suffisamment de garantie de sécurité pour juger Francois Compaoré.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) annule le décret d’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso. Le décret pris par le gouvernement français date du 21 février 2020. François Compaoré fut un personnage-clé du régime de son frère Blaise Compaoré. Ce dernier a dirigé le « pays des hommes intègres » entre le 15 octobre 1987 et le 31 octobre 2014, date de sa chute intervenue à l’issue d’une insurrection populaire.
François Compaoré est accusé d’avoir commandité l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo le 13 décembre 1998.Après l’insurrection de 2014, François Compaoré a quitté le Burkina Faso pour s’installer en France.
Dans sa décision, la CEDH a indiqué que l’Etat du Burkina Faso, sous l’actuel régime de transition que dirige le capitaine Ibrahim Traoré, n’a pas fourni suffisamment d’assurance diplomatique nécessaire à la mise en œuvre du processus d’extradition. Ces assurances avaient été données sous le régime de Rock Marc Christian Kaboré.
L’assassinat du journaliste Norbert est intervenu au moment où il investiguait sur un autre meurtre, celui sur David Ouedraogo. Il s’agit d’un employé de maison au domicile de François Compaoré que ce dernier accusait d’avoir volé de l’argent à son domicile. Des élements de la sécurité présidentielle avaient interpellé David Ouedraogo avant de le torturer à mort.
La Gazette du Défenseur