-Amnesty International invite le Premier Ministre du Lesotho à ordonner une enquête sur les violences policières
-Sam Matekane a été investi en octobre 2022 comme nouveau chef du gouvernement
La police du Lesotho coupable d’acte d’homicides, de tortures et de traitements inhumains. C’est ce qui ressort d’un rapport que vient de rendre public Amnesty International. Le rapport est intitulé Turn the chapter : Human Rights Agenda for the New Government of Lesotho. L’ONG indique que le Premier Ministre du Lesotho n’a rien fait depuis sa prise de pouvoir, pour enquêter sur les violences policières.Sam Matekane a été investi Premier Ministre à l’issue des législatives du 7 octobre 2022.
Sam Matekane avait pourtant promis entre autres de combattre la criminalité lors des 15 premiers mois de son mandat. C’était lors de son investiture le 28 octobre 2022. A ce jour, aucun policier n’a été traduit en justice : « Le pays a depuis lors connu une augmentation inquiétante de la violence armée et des assassinats ». C’est du moins la remarque faite par les chercheurs d’Amnesty International.
L’ONG a invité le gouvernement du Lesotho à « agir promptement pour que les responsables […] soient amenés à rendre des comptes… », écrit l’ONG. Des policiers ont abattu un journaliste de le 14 mai dernier. Un meurtre qui a poussé le gouvernement à décréter un couvre-feu le 16 mai.
La Gazette du Défenseur
QUELQUES VICTIMES DES VIOLENCES POLICIÈRES RECENSÉES PAR AMNESTY INTERNATIONAL
– Ralikonelo Joki, journaliste dans une radio locale, mort par balle le 14 mai 2023
– Kapano Francis Mokutoane, un étudiant de 27 ans de l’université nationale du Lesotho, mort le 16 juin 2022
– En janvier 2022, Napo Mafaesa, avocat spécialisé dans la défense des droits humains, victime de torture. Arrêté par la police montée et accusé d’avoir dissimulé une arme appartenant à un client
– 3 policiers ont torturé Mateboho Matekane. C’est une femme de 46 ans originaire de Ha Pita, à Maseru. Elle était en garde-à-vue au poste de police de Lithoteng, en novembre 2021
– Timeletso Sekhonyana, 28 ans, et Lethusang Mongali, 33 ans, sont morts en garde à vue à Hlotse le 14 janvier 2019.
Source : Amnesty International