Accusé de collusion avec le Rwanda voisin, l’ex-président Joseph Kabila est jugé par contumace devant un tribunal militaire à Kinshasa pour des crimes de guerre. Il risque la peine de mort.
Selon la radio allemande Deutsche Welle, l’agence de presse Reuters et plusieurs médias internationaux et congolais, la Cour d’ordre militaire de Kinshasa, en République démocratique du Congo, a requis vendredi 22 août 2025 la peine de mort contre Joseph Kabila. Le procès a débuté le 25 juillet dernier, mais aucune exécution n’a eu lieu depuis. En vigueur depuis 2003, le moratoire sur la peine de mort a été levé en 2024.
L’ex-président de la République est jugé par contumace pour « crimes de guerre », « homicide », « viol » et « torture ». Joseph Kabila a dirigé la RD Congo de 2001 à 2018 avant de s’exiler en Afrique du Sud. L’ancien chef de l’État est apparu à Goma en mai dernier. Chef-lieu du Nord-Kivu, cette localité à l’est du pays est passée sous contrôle du groupe rebelle M23 depuis janvier dernier.
La justice militaire soupçonne Joseph Kabila d’être en intelligence avec le Rwanda voisin. Le gouvernement congolais accuse régulièrement Kigali d’apporter un soutien militaire au M23. Sénateur à vie après son départ du pouvoir, l’immunité parlementaire de Joseph Kabila a été levée en raison de ses démêlés judiciaires.
La Gazette du Défenseur avec DW et Reuters



