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En Sierra Leone, plus de 80 % des femmes sont victimes d’excision. Le gouvernement a adopté une loi sur la protection des droits de l’enfant, mais celle-ci ne prévoit pas la criminalisation des mutilations génitales féminines. La CEDEAO invite le gouvernement à rectifier le tir.  

Selon le journal britannique The Guardian, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a sommé, le 8 juillet dernier, l’État de Sierra Leone de pénaliser l’excision et, plus largement, les mutilations génitales féminines. Cette décision intervient quelques semaines après que le président sierra-léonais, Julius Maada Bio, a pris la tête de la présidence tournante de la CEDEAO, le 21 juin. 

D’après une enquête menée par le gouvernement sierra-léonais en 2019, 83 % des femmes dans le pays sont victimes de mutilations génitales féminines. Parmi elles, 71 % ont moins de 15 ans. Cette pratique, perpétuée par la société secrète traditionnelle Bondo, est considérée comme un rite d’initiation au passage à l’âge adulte. 

Au début du mois de juillet, le gouvernement a soumis au Parlement un projet de loi sur la protection des droits de l’enfant. Toutefois, dans un communiqué publié le 7 juillet, le Parlement a précisé que le texte ne comporte aucune disposition prévoyant des sanctions pénales ou financières contre les mutilations génitales féminines. 

La Gazette du Défenseur avec The Guardian