L’activiste des droits humains est accusé de diffamation envers les autorités égyptiennes. Le militant politique a en réalité critiqué la politique économique du gouvernement en pleine crise économique.
La justice égyptienne a condamné l’activiste des droits humains Hisham Kassem à 6 mois de prison ferme le 16 septembre dernier. Le militant politique est le leader du mouvement Al-Tayar-Al-Hurr (électricité gratuite). Kassem est accusé de diffamation envers un membre du gouvernement.
Le 20 août dernier, la police a interpellé Hisham Kassem, 64 ans. L’activiste a vivement critiqué la gestion de la crise économique en cours par le régime d’Abdelfatah Al-Sissi. Mais pour les autorités, Kassem a proféré des injures à l’encontre d’un membre du gouvernement. Selon Amnesty International, le militant a observé une grève de la faim en prison entre le 23 août et le 12 septembre dernier. Il était question pour lui, d’après l’ONG, de protester contre son “empriosnnement injuste”.
L’ONG internationale a écrit le 14 septembre dernier qu’en mai 2022, le gouvernement a réactivé le Comité des grâces présidentielles. Des centaines de prisonniers politiques ont alors regagné la liberté. Mais « les arrestations arbitraires se poursuivent à un rythme alarmant… », indique le communiqué d’Amnesty International.
La semaine dernière, un membre du Congrès américain a suggéré au gouvernement de suspendre une partie de son aide militaire à l’Egypte. Raison évoquée : la dégradation de la situation des droits de l’homme et de la démocratie.
La Gazette du Défenseur avec Reuters