Le gouvernement burundais leur reproche d’avoir été financé par des organisations internationales telles que Avocats Sans Frontières.
Le Burundi continue de s’illustrer négativement dans les atteintes aux droits de la personne humaine. Après la condamnation en janvier dernier de la journaliste Floriane Irangabiye à 10 ans de prison ferme, ce sont 5 activistes activistes qui ont été interpellés le 15 février dernier à l’aéroport Melchior Ndadaye de Bujumbura par le Service national de renseignement (SNR). Ce 28 février 2023, les défenseurs des droits humains ont été placés en détention provisoire à la prison de Bujumbura pour « liens avec une organisation terroriste ».
Les activistes en question sont Me Sonia Ndikumasabo, présidente de l’Association des Femmes Juristes du Burundi (AFJB), Marie Emerusabe, coordinatrice générale de ladite association, Audace Havyarimana, représentant légal de l’Association pour la Paix et la Promotion des Droits de l’Homme (APDH), de Sylvana Inamahoro, directrice exécutive de l’APDH et Prosper Runyange, directeur du projet foncier au sein de l’APDH.
Le gouvernement burundais leur reproche de n’avoir pas signalé au ministère de l’Intérieur les financements reçus de l’ONG internationale Avocats Sans Frontières. Selon les autorités, il s’agit sans nul doute de fonds destinés à financer des activités terroristes au Burundi. Plusieurs voix se sont élevées pour exiger la libération pure et simple de ces défenseurs des droits humains. Selon le journal en ligne burundais Iwacu, « le gouvernement du Burundi a suspendu, en 2016, une dizaine d’associations de la société civile burundaise dont la Ligue burundaise des droits de l’Homme « ITEKA », l’Union burundaise des Journalistes (UBJ), le Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC), l’Association Burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH) et l’association, Action Chrétienne contre l’Abolition de la torture (ACAT) ».
La Gazette du Défenseur avec Deutsche Welle et Iwacu