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Le président français se rend à Kinshasa ce samedi pour une visite officielle. Des ONG tant nationales qu’internationales mettent à profit cet événement pour interpeller Emmanuel Macron sur l’état désastreux des droits humains en RDC. 

Le président français Emmanuel Macron sera présent ce samedi 4 mars 2023 à Kinshasa pour une visite officielle. Une tournée qui intervient dans un contexte marqué par l’occupation de l’est du pays par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda voisin. Une situation qui ne laisse point indifférente la société civile congolaise. 

Ce 2 mars 2023, des militants du mouvement citoyen La Lucha, à travers une publication sur son compte Twitter, ont fait savoir à Emmanuel Macron qu’il n’est pas le bienvenu en RDC, à cause de son soutien au président rwandais Paul Kagame, parrain du M23. 

Quelques heures avant que le président français ne foule le sol congolais, 150 ONG congolaises viennent d’inviter Macron à « condamner l’agression rwandaise, de soutenir l’appel aux sanctions au niveau des Nations unies contre le Rwanda et ses dirigeants et aider la République démocratique du Congo à organiser sa légitime défense contre cette agression mais aussi contre les activités de plusieurs groupes armés qui écument la partie orientale de la République démocratique du Congo »

Les organismes internationaux de défense des droits humains ne sont pas en reste. Dans un déclaration publiée sur son site internet ce 2 mars, Human Right Watch a interpellé le président Macron sur les atteintes  à la liberté d’expression et la liberté de presse: «Macron devraient s’engager à promouvoir le respect des droits humains et la justice en RD Congo, notamment afin que le gouvernement congolais mette fin à la répression des manifestants pacifiques, des militants et des journalistes, et demande des comptes aux responsables d’abus. Les récentes arrestations arbitraires et autres attaques visant à restreindre la liberté d’expression et l’espace civique suscitent des inquiétudes à l’approche des élections prévues en décembre, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, où l’état de siège a déjà été invoqué pour museler les voix critiques», écrit l’ONG internationale qui préconise que les victimes du conflit à l’est du pays soit prises en compte dans le processus vers les futures élections générales. 

La Gazette du Defenseur