Les membres de la junte militaire au pouvoir n’auraient pas apprécié l’appel à eux lancé par Boukari Ouédraogo de descendre sur les zones en insécurité pour s’en imprégner des réalités.
Selon un communiqué de l’ONG burkinabé Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), le 22 mars dernier, le président du mouvement l’Appel de Kaya, Boukari Ouédraogo, a été arrêté par des hommes armés et embarqué vers une destination inconnue. Surnommé « Catalan », Boukari Ouédraogo souffre d’un handicap visuel.
Selon l’ONG, Boukari Ouédraogo a déclaré au cours d’une conférence de presse organisée le 16 mars dernier par les jeunes de Tougouri (centre-nord) que le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, ne doit pas se contenter de rester à la capitale Ouagadougou pour s’abreuver d’informations diffusées sur les réseaux sociaux. Le leader associatif a par conséquent invité le président de la Transition à descendre sur le terrain pour toucher du doigt les réalités des localités régulièrement ciblées par des attaque terroristes.
En visite dans la ville de Kaya le 22 mars dernier, le capitaine Traoré a ordonné l’arrestation de « Catalan », indique le communiqué du CISC auquel La Gazette du Défenseur a eu accès. Pour le collectif, il s’agit de « restrictions de la liberté d’expression », Boukari Ouédraogo n’ayant fait qu’apporter son soutien aux populations de Tougouri.
La Gazette Du Defenseur