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-Un magistrat accuse le journaliste de l’avoir diffamé 

-Condamné à 2 ans de prison ferme, l’homme de média a interjeté appel

-Appelé le 6 juin dernier, les juges ont reporté l’affaire en appel au mois prochain

Le journaliste Dimitri Wouassom Tchatchoua victime de harcèlement judiciaire à Bafang. C’est une localité située à l’Ouest du Cameroun. Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) a lancé l’alerte ce mercredi 7 juin 2023. Sur l’homme de média pèse une condamnation à 2 ans de prison ferme. Le journaliste du site d’information Direct Info vit à Kribi, au sud du pays. Le tribunal de grande instance (TGI) du Haut-Nkam a prononcé la condamnation en janvier dernier. C’est un magistrat qui accuse Dimitri Wouassom de diffamation. L’accusé a interjeté appel. Ce 6 juin 2023, la Cour d’appel de l’Ouest a renvoyé l’affaire au 4 juillet 2023.

Ernest Marius Baleng est juge d’instruction au TGI du Haut Nkam.  Selon un communiqué du REDHAC parvenu à La Gazette du Défenseur, le magistrat accuse l’homme de média de « diffamation par voie cybernétique ». Dimitrio Wouassom a en effet rédigé un article dans lequel il accusait Marius Baleng d’être impliqué dans l’assassinat de la jeune Inès Tchanko. L’assassinat a eu lieu en mai 2021 à Kekem, à l’ouest du pays. C’est le 3 mars 2022 que le journaliste a reçu une citation directe pour son procès.

Le REDHAC a, par voie conséquence, appelé les autorités judiciaires du Haut-Nkam à lever cette condamnation. Le Réseau a également invité à l’indemnisation du journaliste pour le préjudice subi du fait de cette condamnation. La liberté de presse vit ses heures sombres au Cameroun depuis le début de l’année en cours. 3 journalistes ont été assassinés en l’espace de 6 mois.

La Gazette du Défenseur