-Les Forces de soutien rapide massacrent des civils au Darfour sur la base de leur ethnie
-Le conflit en cours au Soudan a déjà fait près de 2000 morts depuis avril, selon l’ONU
Les Forces de soutien rapide (FSR) coupables de crimes contre l’humanité. Volker Perthes l’a déclaré ce mardi 13 juin 2023. Le chef de mission de l’ONU au Soudan est depuis quelques jours persona non grata dans ce pays d’Afrique de l’Est. La junte militaire soudanaise l’accuse d’être à l’origine des affrontements en cours. Fin mai dernier, Volker Perthes accusaient les belligérants de violer le droit international humanitaire.
Depuis le 15 avril dernier, l’armée affronte les FSR. La première est fidèle au chef de la junte militaire Abdelfattah Al-Burhane. Les secondes quant à elles sont dirigées par Mohamed Hamdan Daglo. Ce dernier était le numéro 2 de la junte, jusqu’à son limogeage il y a peu. Le conflit est à l’origine de plus de 1800 morts, selon l’ONG Acled.
L’émissaire de l’ONU s’est dit particulièrement inquiet de la situation au Darfour, plus précisément à El-Geneina. La zone fait face à un une violence à connotation ethnique. Le fonctionnaire onusien pointe du doigt les FSR et les milices arabes. Celles-ci attaquent des civils sur la base de leur ethnie. Ce qui, selon Volker Perthes, constitue un crime contre l’humanitaire.
En 2013, le président d’alors, Omar El-Bechir, a crée le FSR sur les cendres des milices Djandjawid. Les Djandjawid sont impliqués dans de nombreuses crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Des crimes commis dans le cadre du conflit au Darfour au début des années 2000.
La Gazette du Défenseur avec l’Agence France Presse