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Aucun responsable du massacre du 20 octobre 2022 n’a fait l’objet d’un procès. La junte militaire tchadienne continue de persécuter les opposants politiques.

Le 20 octobre 2022, des forces de sécurité tchadiennes ont réprimé dans le sang une manifestation de l’opposition contre la prorogation du délai de la transition. Selon un rapport de la Commission nationale des droits de l’homme du Tchad, la répression est à l’origine de 128 morts et de 518 blessés.

Selon l’ONG Human Rights Watch, aucun responsable de ces massacres n’a fait l’objet d’une enquête ou de poursuites judiciaires : « Les autorités tchadiennes n’ont pas mené d’enquêtes criminelles rapides, efficaces et indépendantes sur les graves violations des droits humains liées au manifestations de masse qui ont eu lieu dans tout le pays le 20 octobre 2022, ni demandé à ceux jugés responsables de rendre des comptes », lit-on dans un communiqué publié le 20 octobre dernier sur le site internet de l’organisation.

Le 21 avril 2021, après la mort d’Idris Deby Itno, l’armée a pris le pouvoir et créé un Conseil militaire de transition (CMT) avec à sa tête le fils du défunt, le général Mahamat Deby Itno. Alors qu’il avait promis de transmettre le pouvoir aux civils dès le 20 octobre 2022, le chef de la junte a prorogé la transition de 48 mois. Les autorités militaires continuent de persécuter les opposants politiques. Depuis le 8 octobre dernier, 72 militants du parti les Transformateurs sont détenus. Exilé aux USA, le leader de ce parti, Succès Masra, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.

La Gazette du Défenseur