Des millions de personnes victimes de famine ont besoin d’une aide alimentaire dans les régions du Tigrée et Amhara. Le gouvernement éthiopien conteste ces chiffres.
Selon l’agence de presse américaine Associated Press qui cite des sources officielles locales, environ 400 personnes sont mortes de famine ces derniers mois dans les régions de Tigrée et d’Amhara, au nord de l’Ethiopie. Les autorités locales ont par le passé alerté sur le phénomène mais le gouvernement fédéral a toujours nié les données chiffrées provenant de ces deux régions.
Selon des experts dépêchés dans les deux régions par l’Office d’ombudsman de l’Ethiopie, 351 personnes sont morts de famine dans le Tigrée contre 44 à Amhara. La zone, déchirée par un conflit sécessionniste qui s’est achevé le 2 novembre 2022, est également en proie à la sécheresse.
Jusqu’au 21 janvier 2024, seuls 14% des 3,2 millions de personnes en attente d’une aide alimentaire et d’un appui humanitaire, l’ont reçu. Le Tigray Food Clustrer que comprend des officiels éthiopiens et les fonctionnaires du Programme alimentaire mondial, coordonne la distribution de l’aide sur le terrain.
Il y a quelques semaines, l’ONU agitait le spectre d’une crise humanitaire en Ethiopie. En mai 2023, le Programme alimentaire mondiale avait suspendu son programme d’aide à l’Ethiopie pour détournements des dons. L’organe de l’ONU n’a repris la distribution de l’aide alimentaire qu’en août 2023.
La Gazette du Défenseur-Associated Press