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Le parlement ghanéen vient de voter une loi homophobe. Mais la crainte de perdre des financements extérieurs a poussé le président de la République à refuser de promulguer ladite loi.

Le bras de fer se poursuit au Ghana entre le gouvernement et le parlement autour du projet de loi anti-gay. Selon l’agence de presse Reuters, les parlementaires ghanéens ont à l’unanimité adopté ce projet de loi fin février dernier. Le projet de loi a été par la suite transmis au palais du président de la République pour promulgation. Mais le chef de l’Etat, Nana Akufo-Addo, se montre réticent quant à la promulgation d’une telle loi. Cette dernière fait passer de 3 à 5 ans, la peine de prison à infliger à toute personne appartenant à la communauté LGBT.

Reuters rapporte que le président fonde son scepticisme sur les observations du ministère des Finances qui estime que cette loi ferait perdre 3,8 millions de dollars US de la Banque Mondiale ainsi que 3 millions de dollars US du Fonds monétaire international (FMI). Ce mercredi 20 mars 2024, le président du parlement ghanéen, Alban Bagbin,  a estimé que le geste du président est anticonstitutionnel et que l’institution faiseuse de lois pourrait en retour bloquer l’entrée en fonction de 21 ministres et leurs adjoints, nommés en février dernier.

Fin mai de l’an dernier, en Ouganda, Yoweri Museveni a promulgué une loi homophobe qui punit jusqu’à l’emprisonnement à vie. L’entrée en vigueur de cette loi homophobe a, le 8 août 2023, poussé la Banque Mondiale à suspendre une partie de son programme d’aide financière avec l’Ouganda. En octobre dernier, la Banque Mondiale a conditionné la reprise de sa coopération avec l’Ouganda au respect des droits des homosexuels.

La Gazette du Défenseur-Reuters 

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