L’organisation de la société civile milite pour davantage de temps au gouvernement de transition afin qu’elle puisse reconquérir les portions du territoire national que contrôlent des groupes terroristes.
Selon le site d’information burkinabè lefaso.net, la coordination régionale du Centre de la Coordination Nationale de la Veille Citoyenne Patriotique (CNVCP) a exprimé le souhait d’une révision de la Charte de la transition afin que le delai de cette dernière soit prolongé. C’était ce jeudi 21 mars 2024 à Ouagadougou au cours d’une conférence de presse. Selon cette organisation de la société civile, la prolongation est nécessaire pour une reconquête totale du territoire burkinabè. Human Rights Watch a révélé en juin dernier que les groupes terroristes contrôlaient 40% du territoire burkinabè.
Le CNVCP a soutenu son désir de prolongation de la durée de la transition par les réalisations de la junte militaire sur les plans tant sécuritaire qu’économique. S’agissant de la sécurité, l’ONG s’est félicitée entre autres de la réorganisation du dispositif militaire, de l’acquisition de nouvelles armes dont des drones de frappe, de l’équipement des forces combattantes et de la réinstallation de plusieurs villages autrefois sous occupation terroriste. Pour ce qui est du bilan de la Transition sur le plan économique, le CNVCP a égréné entre autres la fixation du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) à 45 000 FCFA, la hausse du taux de croissance passé de 1,2% en 2022 à 4,4% en 2023 et la création de l’Alliance des Etats du Sahel suivi du retrait du Burkina de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le Burkina Faso est depuis le 30 septembre 2022 dirigé par une junte militaire avec à sa tête le capitaine Ibrahim Traoré. Ce dernier a renversé le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, tombeur le 24 janvier de la même année du président démocratiquement élu Rock Marc Christian Kaboré. A son arrivée au pouvoir, le capitaine Ibrahim Traoré avait promis sur les antennes de Radio France Internationale l’organisation des élections au plus tard en juillet 2024. Mais lors d’un entretien accordé le 29 septembre 2023 à des journalistes burkinabè, le chef de la junte militaire a déclaré que sécuriser l’ensemble du pays était plus important que les élections.
La Gazette du Défenseur-Lefaso.net