Contribuez à une presse libre

Faire un don wdgk loader image

La parlementaire est accusée d’avoir recu des pots-de-vins d’une entreprise du temps où elle fut ministre de la Défense. Le scandale de corruption éclate à quelques semaines des élections générales.

Selon le magazine Africa Report, la présidente de l’Assemblée Nationale d’Afrique du Sud, Nosiviwe Mapisa-Nqakula est impliquée dans un scandale de corruption. Le domicile de la parlementaire a fait l’objet d’une perquisition des forces de sécurité le 19 mars dernier. Mapisi-Nqakula aurait dû se livrer à la police ce vendredi 22 mars 2024. Mais la procédure a été reportée à une date ultérieure parce que l’Afrique du sud commémorait la journée des droits de l’homme. De plus, la parlementaire représente le pays à une réunion de l’Union interparlementaire qui démarre ce 23 mars 2024 à Genève, en Suisse.

Selon The Africa Report qui cite le journal sud-africain The Business Day, Nosiviwe Mapisa-Nqakula avait, à travers un SMS, exigé 2,3 millions de rands ( 72 863 684 FCFA)  de pots-de-vins à l’entreprise Umkhombe Marine contre la promesse de gagner un marché de livraison du matériel militaire au ministère de la Défense dont elle avait la charge. Mapisa-Nqakula a exercé comme ministre de la Défense entre 2012 et 2021. Umkhombe Marine appartient à Nombasa Ntsondwa Ndhlovu, une femme d’affaires. Cette dernière est l’épouse du major général Noel Ndhlovu, ex-général-chirurgien adjoint au sein du service de santé de l’armée sud-africaine.

En octobre 2020, Nombasa Ndhlovu a été interpellée pour fraude sur une somme de 100 000 000 de rands ( 3, 167 milliards de FCFA), relative au marché avec le ministère de la Défense. Mais la justice a abandonné les charges contre la businesswoman lorsque cette dernière est devenue témoin de l’accusation. Le scandale de corruption éclate à quelques semaines des elections générales prévues le 29 mai prochain. Le nom de Mapisa-Nqakula ne figure pas sur la liste de candidature du parti au pouvoir, l’African National Congress (ANC). Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, à son arrivée au pouvoir en 2018.

La Gazette du Défenseur-Africa Report