Le délai de la transition est arrivé à expiration depuis fin mars dernier. La société civile exige l’organisation sans delai des élections.
Dans un communiqué datant du 31 mars dernier, partis politiques et organisations de la société civile du Mali ont rappelé à la junte militaire malienne que la transition politique est arrivée à son terme depuis le 26 mars dernier. Ils ont par conséquent exigé aux autorités militaires la mise sur pied de mécanismes institutionnels en vue de l’organisation des élections présidentielles dans de meilleurs delais.
A travers un décret signé le 6 juin 2022 sur la base de la loi du 25 février 2022 portant révision de la Charte de la Transition, le chef de la junte miitaire, colonel Assimi Goïta, avait fixé la durée de la Transition à 24 mois. Le délai ayant échu, l’opposition et la société civile ont promis d’utiliser toutes les voies légales et légitimes pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
L’an dernier, la transmission du pouvoir à un régime civil était au centre des préoccupations de l’ONU. En avril 2023, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a transmis au Conseil de sécurité des Nations Unies, un rapport selon lequel les autorités maliennes de transition doivent faire davantage d’efforts pour rétablir l’ordre constitutionnel dans les délais convenus,c’est-à-dire en mars 2024. Le 18 juin 2023 a eu lieu le référendum sur une nouvelle constitution. S’agissant des élections, la junte militaire a décidé de les reporter sine die, arguant des problèmes d’ordre logistiques.
La Gazette du Défenseur