Ils sont accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat. 6 journalistes au total sont détenus dans les prisons tunisiennes.
Ce mercredi 22 mai 2024, un tribunal tunisien a condamné à un an de prison ferme deux journalistes de la radio IFM, rapporte Reuters. Il s’agit de Mourad Zghidi et de Bohran Bsaiss. La justice tunisienne les accuse d’avoir publié des informations de nature à porter atteinte à la sécurité de l’Etat.
Selon le syndicat des journalistes tunisiens que cite l’agence de presse anglaise, 6 journalistes au total croupissent dans les geôles tunisiennes et une douzaine d’autres font face à un harcèlement judiciaire. Au courant de ce mois de mai, une vague d’arrestations a ciblé journalistes, avocats et membres de la société civile.
Dans un récent article sur son site internet, l’ONG Human Rights Watch a parlé d’une « escalade de la répression gouvernementale [en Tunisie] » ainsi que « d’actions visant à museler la liberté d’expression, à poursuivre des dissidents et à réprimer des migrants et des demandeurs d’asile ».
Depuis la dissolution du parlement en mars 2022, le président Kais Saïed dirige la Tunisie d’une main de fer. Depuis février 2023, une vague de répression s’abat sur les libres-penseurs. La semaine dernière, l’Union européenne a rappelé aux autorités tunisiennes leurs obligations de respecter la liberté d’expression et la liberté de réunion.
La Gazette du Défenseur