Un journal français a publié récemment une enquête sur le sujet. Des soldats rwandais ont été mis en cause dans ce scandale sexuel. Ce que dément Kigali.
Dans un article publié ce mercredi 16 octobre par les journaux Le Monde et The New Humanitarian, 19 femmes disent avoir été victimes de violences sexuelles de la part des soldats de la Mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA). Les soldats du contingent rwandais de la MINUSCA sont particulièrement mis en cause dans l’enquête journalistique. Ce qu’ont démenti les forces armées rwandaises : « La RDF (Rwandan Defence Forces, ndlr) a rappelé son engagement inébranlable en faveur de la protection des civils et a souligné que toute forme de violence sexuelle est inacceptable. Le communiqué a insisté sur le fait que, bien que les accusations actuelles soient mensongères, l’armée rwandaise prendrait toute allégation de ce type très au sérieux si elle était avérée, et qu’elle ne tolérerait aucun comportement répréhensible de la part de ses soldats », a écrit le site d’information IGIHE, proche du pouvoir rwandais.
Les victimes disent ne savoir vers qui se tourner après les abus sexuels qu’elles ont subis : « Jeanne, encore sous le choc, s’est approchée de deux casques bleus, à l’entrée de la base, pour témoigner de son agression et demander de l’aide. Elle a reçu en retour l’indifférence de l’un et le rire de l’autre. Depuis, la trentenaire ne se sent pas assez en sécurité pour dénoncer le crime dont elle a été victime », rapporte le journal Le Monde. Selon Radio France Internationale, la MINUSCA dit avoir mis en place des mécanismes de signalement des cas de viol. Ce dont des ONG locales disent n’avoir jamais entendu parler. L’an dernier, une enquête de l’équipe d’intervention de la MINUSCA a permis de révéler l’implication dans des abus sexuels de 11 soldats du contingent tanzanien de la force onusienne.
La Gazette du Défenseur avec RFI et IGIHE
