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Le ministre de la Justice de Zambie a soumis au Parlement un projet de loi prévoyant une peine de prison pour tout journaliste exerçant sans licence. Le président de la République s’y oppose fermement.

Le président zambien, Hakainde Hichilema, a rejeté un projet de loi controversé sur la presse, selon le Committee to Protect Journalists (CPJ). Ce texte, baptisé Zambia Institute of Journalism Bill, imposerait une licence obligatoire pour tout journaliste souhaitant exercer. Il prévoit également cinq ans de prison et une amende de 8 000 dollars pour quiconque pratiquerait le journalisme sans licence ou emploierait un journaliste non autorisé.

Le projet de loi émane du ministre de la Justice, sur demande du ministère de l’Information. Mais le chef de l’État a nié en être à l’origine et a dénoncé une menace à l’indépendance des médias. Le CPJ a salué cette prise de position et a appelé les autorités à ne pas faire adopter cette loi.

En parallèle, le Parlement zambien a adopté en avril un projet de loi sur la cybercriminalité. Le texte prévoit la prison à vie pour toute personne diffusant, par voie électronique, des messages jugés incitatifs à la haine ethnique ou au terrorisme. Il punit aussi de deux ans de prison la diffusion de fausses informations ou de contenus considérés comme diffamatoires. Enfin, il impose cinq ans de prison pour toute diffusion d’informations issues d’enquêtes non autorisées par les autorités.

Malgré de vives critiques de la part des défenseurs des droits humains, cette loi n’est pas encore en vigueur : elle attend toujours la signature du président Hichilema.

La Gazette du Défenseur