Deux défenseurs des droits humains, l’un Ougandais et l’autre Kényan, affirment avoir été maltraités en Tanzanie alors qu’ils tentaient d’assister au procès d’un opposant incarcéré. Ils annoncent avoir saisi les juridictions régionales et internationales.
Dans une interview accordée au journal britannique The Guardian, les deux activistes Boniface Mwangi, du Kenya, et Agather Atuhaire, d’Ouganda, affirment avoir été victimes de graves violations de leurs droits en Tanzanie, alors qu’ils tentaient d’assister, le 19 mai dernier, à une audience de l’opposant tanzanien Tundu Lissu, accusé de haute trahison et passible de la peine de mort.
Les deux défenseurs expliquent avoir été arrêtés arbitrairement par les forces de sécurité tanzaniennes, puis détenus dans un poste de la police de l’immigration. Ils affirment y avoir subi des actes de torture : selon leurs témoignages, les agents auraient introduit leurs doigts dans leurs rectums pour en extraire des excréments. Agather Atuhaire déclare également avoir été violée pendant cette séance de torture. Boniface Mwangi, quant à lui, dit avoir perdu l’usage de ses jambes.
Après ces sévices, les deux militants ont été expulsés vers leurs pays respectifs. Ils annoncent avoir porté plainte contre l’État tanzanien devant les juridictions régionales et internationales, notamment la Cour est-africaine de justice et la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
La Gazette du Défenseur, avec The Guardian