Le gouvernement leur reproche d’avoir joué un rôle non-négligeable dans les manifestations post-électorales. Près de 200 personnes liées auxdites manifestations inculpées pour trahison.
Selon l’agence de presse Reuters, des leaders du principal parti d’opposition CHADEMA libérés sous caution ce lundi 10 novembre 2025 en Tanzanie. La justice tanzanienne leur reproche d’avoir joué un rôle non-négligeable dans les récentes manifestations post-électorales.
Une élection présidentielle a eu lieu le 29 octobre dernier. La présidente sortante Samia Suluhu Hassan a remporté le scrutin avec 97,66% des suffrages valablement exprimés, face à des candidats sans grande envergure. Des résultats à l’origine de manifestations réprimées par les forces de sécurité.
Selon le CHADEMA et quelques défenseurs locaux des droits humains, la police a massacré plus de 1000 personnes lors de ces évènements. Vendredi dernier, un juge a inculpé au moins 145 personnes pour trahison pour leur implication dans ces marches de protestation. Le leader du CHADEMA, Tundu Lissu, lui, reste en prison.
Tundu Lissu a été interpellé par la police le mercredi 9 avril 2025, dans la région de Ruvuma, au sud du pays. Il participait à un meeting suivi d’une marche dans le district de Mbinga. Son parti, le Chadema, a lancé le 4 avril une campagne nationale baptisée « No Reforms, No Election », visant à réclamer une réforme en profondeur du système électoral. En réaction, la Commission électorale tanzanienne a décidé, le 12 avril 2025, d’exclure le Chadema de toute élection jusqu’en 2030, l’accusant de ne pas avoir signé le Code d’éthique des scrutins à venir.
La Gazette du Défenseur avec Reuters



