Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme révèle que les autorités tanzaniennes dissimulent les dépouilles des victimes afin de minimiser le nombre de morts. L’opposition et la société civile parlent, elles, d’un millier de personnes massacrées.
Selon l’agence de presse Reuters, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme estiment à u une centaine le nombre de personnes tuées par la police tanzanienne lors des récentes manifestations post-électorales. Le 29 octobre dernier, ont eu lieu les élections présidentielles en Tanzanie. La présidente sortante, Samia Suluhu Hassan, l’a emporté avec 97,66% de suffrages valablement exprimés. Des résultats contestés dans la rue par de nombreux Tanzaniens.
D’après Associated Press, une agence de presse américaine, l’agence onusienne rapporte que les autorités tanzaniennes procèdent à la dissimulation des dépouilles des victimes, dans le but de minimiser le nombre de personnes tuées lors de ces évènements.D’autres corps, poursuit Associated Press, ont été remis aux familles pour des funérailles. L’organe onusien invite à l’ouverture d’une enquête sur ces cas. Pour le principal parti d’opposition CHADEMA tout comme pour des organisations locales de la société civile, ce sont des milliers de personnes que la police a massacré lors des manifestations post-électorales.
La présidente sortante a pris le soin d’écarter ses rivaux politiques les plus influents de la course vers le fauteuil présidentiel. C’est le cas de Tundu Lissu,leader du CHADEMA. Tundu Lissu a été interpellé par la police le mercredi 9 avril 2025, dans la région de Ruvuma, au sud du pays. Il participait à un meeting suivi d’une marche dans le district de Mbinga. Son parti, le Chadema, a lancé le 4 avril une campagne nationale baptisée « No Reforms, No Election », visant à réclamer une réforme en profondeur du système électoral. En réaction, la Commission électorale tanzanienne a décidé, le 12 avril 2025, d’exclure le Chadema de toute élection jusqu’en 2030, l’accusant de ne pas avoir signé le Code d’éthique des scrutins à venir.
La Gazette du Défenseur avec Reuters et Associated Press



