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La Commission électorale affirme ne pas pouvoir publier les résultats du scrutin du 23 novembre, accusant la junte militaire d’avoir saisi et détruit du matériel électoral. La CEDEAO exige une proclamation rapide des résultats, sous peine de sanctions.

La Commission électorale nationale de Guinée-Bissau a annoncé, mardi 2 décembre, qu’elle était dans l’incapacité de proclamer les résultats de l’élection présidentielle du 23 novembre. Selon l’agence de presse Reuters, l’institution accuse des militaires d’avoir détruit les serveurs contenant les données du vote, et saisi du matériel électoral ainsi que des procès-verbaux. Selon son président, Idrissa Djalo, les locaux de la Commission ont également été pris d’assaut par l’armée juste après le coup d’État.

L’armée a pris le pouvoir le 26 novembre 2025, renversant le président sortant Umaro Sissoco Embaló. Le lendemain, lors de sa prestation de serment, le général Horta Inta a promis une transition d’un an. Embaló et son principal rival, Fernando Dias, revendiquaient tous deux la victoire à la présidentielle. Les autorités nigérianes ont indiqué ce mercredi 3 décembre que Fernando Dias s’est réfugié à l’ambassade du Nigéria à Bissau. Embaló, quant à lui, a aux dernières nouvelles quitté le Congo-Brazzaville pour le Maroc.

Le 1ᵉʳ décembre, une délégation de la CEDEAO, conduite par le président sierra-léonais Julius Maada Bio, a rencontré les membres de la junte à Bissau. L’organisation ouest-africaine exige un retour à l’ordre constitutionnel et la proclamation immédiate des résultats. Les chefs d’État de la région se réuniront le 14 décembre pour envisager d’éventuelles sanctions si la junte refuse de s’exécuter.

La Gazette du Défenseur / Reuters