Prétoria s’apprête à soumettre de nouvelles preuves de ce génocide à la Cour internationale de justice. Le gouvernement sud-africain s’est toujours montré solidaire du peuple palestinien face à l’invasion de l’armée israélienne.
Selon l’agence de presse turque Anadolu, le gouvernement sud-africain s’apprête ce lundi 28 octobre 2024 à soumettre à la Cour internationale de justice (CIJ) un mémoire comportant de nouvelles preuves du génocide israélien dans la bande de Gaza. Le ministre sud-africain des Affaires étrangères, Ronald Lamola, a indiqué au journal local Daily Maverick qu’il s’agit essentiellement de preuves médico-légales. Une fois le mémoire déposé, l’Etat d’Israel aura jusqu’au 28 juillet 2025 pour soumettre son contre-mémoire.
Fin 2023, l’Afrique du Sud a déposé une plainte à la CIJ contre le gouvernement israélien pour « génocide ». Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne bombarde la Bande de Gaza. Ce qui, selon Prétoria, est une violation de la Convention de de l’ONU de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide. Les audiences publiques ont débuté à la CIJ en janvier dernier. En mai, la CIJ a invité Tel Aviv à mettre fin à son offensive contre la ville de Rafah, au sud de Gaza.
Dans un communiqué publié le 31 octobre 2023, le ministère sud-africain des Relations internationales et de la coopération a déploré le meurtre d’enfants palestiniens et appelé à l’ouverture d’une enquête : « Plus de 3 257 enfants palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre, et ce nombre dépasse celui des enfants tués dans toutes les zones de conflit du monde depuis 2019 », indiquait le communiqué. L’Afrique du Sud avait alors invité l’ONU à intervenir pour protéger le peuple palestinien. Le gouvernement sud-africain a toujours soutenu la paix dans la région, comparant le sort des Palestiniens à celui des noirs sud-africains aux heures sombres de l’apartheid qui a pris fin en 1994.
La Gazette du Défenseur avec Anadolu