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Le cyber-activiste est accusé, entre autres, de harcèlement et de diffusion de fausses informations. Ce célèbre chroniqueur des réseaux sociaux avait été enlevé au Togo en août dernier, avant d’être extradé vers son pays d’origine.

Selon Radio France Internationale (RFI) et plusieurs médias béninois, le parquet de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a requis deux ans de prison ferme contre le cyber-activiste politique Steve Amoussou, plus connu sous le pseudonyme de Frère Hounvi. C’était ce lundi 14 avril 2025, lors d’une audience à Cotonou, la capitale du Bénin. Réputé pour ses chroniques critiques envers le régime de Patrice Talon, la justice béninoise l’accuse notamment de harcèlement, de diffusion de fausses nouvelles et d’incitation à la rébellion.

Au cours de l’audience, l’accusation et la défense se sont opposées sur la paternité du pseudonyme Frère Hounvi. Selon le ministère public, l’accusé aurait reconnu lors de l’enquête préliminaire qu’il s’agissait bien de son sobriquet. Le parquet souligne également que, depuis son arrestation, les publications de « Frère Hounvi » ont disparu des réseaux sociaux. Les avocats de la défense contestent ces allégations, affirmant qu’aucune preuve concrète ne vient les étayer, et que Steve Amoussou est distinct de “Frère Hounvi”.

Dans la nuit du 12 au 13 août 2024, Steve Amoussou a été enlevé au Togo par des individus armés non identifiés, puis conduit au Bénin. Durant le trajet, l’activiste affirme avoir été victime de torture et de traitements cruels, inhumains et dégradants. Dans une déclaration rendue publique le 20 août 2024, l’Ordre des avocats du Bénin a dénoncé une arrestation effectuée sans mandat. Pour leur part, des organisations de la société civile togolaises ont condamné une violation de la Constitution togolaise, ainsi que des instruments juridiques internationaux et sous-régionaux garantissant la liberté de circulation et la protection contre les arrestations arbitraires.

La Gazette du Défenseur avec RFI