L’organisme de défense des droits humains dénonce les enlèvements et assassinats ciblés des opposants à l’approche des élections prévues en octobre prochain.
Dans une déclaration rendue publique le 11 avril dernier, Amnesty International appelle à la libération immédiate du leader de l’opposition tanzanienne, Tundu Lissu: “Les autorités tanzaniennes doivent libérer immédiatement et sans condition Tundu Lissu, dont l’arrestation et la détention arbitraires s’inscrivent dans un contexte de répression croissante contre les leaders de l’opposition à l’approche des élections générales d’octobre 2025”, a écrit l’ONG internationale.
La police tanzanienne a interpellé Tundu Lissu mercredi dernier alors qu’il présidait un meeting suivi d’une marche dans une localité du sud du pays. La justice le soupçonne de trahison, et il demeure en garde à vue. Depuis le 4 avril, le Chadema mène une campagne intitulée No Reforms, No Elections (Pas de réformes, pas d’élections), en faveur d’une réforme du système électoral. Selon Amnesty International, la justice tanzanienne reproche à l’opposant d’avoir le 3 avril dernier appelé au boycott des prochaines élections à travers des publications sur les réseaux sociaux.
Tundu a fait l’objet de plusieurs arrestations et échappé à 16 reprises à un assassinat en 2017. Amnesty International a, dans sa déclaration, recensé d’autres cas d’enlèvements et d’assassinats ciblés d’opposants, dont des membres du Chadema. Ce samedi 13 avril 2025, la commission électorale de Tanzanie a exclu le Chadema de toute participation à une élection jusqu’en 2030. L’organe reproche au parti de n’avoir pas signé le Code éthique des élections.
La Gazette du Défenseur