L’homme politique fait partie des libres penseurs réquisitionnés récemment pour combattre les terroristes auprès des forces de défense.
Selon Radio France Internationale, des individus non identifiés ont enlevé le leader politique de 70 ans, Ablassé Ouédraogo, dans la nuit du 24 au 25 décembre 2023. Ablassé Ouédraogo est le leader du parti Le Faso Autrement. Entre 1994 et 1999, il fut ministre des Relations extérieures sous Blaise Compaoré.
Ablassé Ouedraogo est parmi la douzaine de libres penseurs (hommes politiques, journalistes, militants des droits humains) qui, le 4 novembre dernier, ont été invités à rejoindre les rangs des forces armées engagées sur le front de la lutte contre le terrorisme. Le 19 avril 2023, le président de la Transition, capitaine Ibrahim Traoré, a signé le décret dit de « mobilisation générale ».
Le texte permet à l’Etat de recruter des civils de plus de 18 ans comme volontaires auprès des forces armées. Mais l’article 8 de ce décret garantit le droit à la vie ainsi qu’à ne pas être soumis à la torture, ni à des traitements cruels, inhumains et dégradants.
Le 8 novembre dernier, Human Rights Watch a condamné cette décision de réquisitionner des civils qui, selon l’ONG, cible particulièrement les voix critiques envers les autorités militaires. Le 24 juillet dernier, Ablassé Ouedraogo dénonçait la récurrence des enlèvements des citoyens et leur enrôlement de force dans l’armée.
La Gazette du Défenseur/Radio France Internationale
