-Le gouvernement donne 30 jours aux immigrés clandestins pour se conformer à la norme.
-La police interpelle des milliers d’immigrés en situation irrégulière. Ils sont sur le point d’être expulsés.
Dans un discours télévisé ce dimanche 30 avril 2023, le ministre djiboutien de l’Intérieur, Saïd Nouh Hassan, a annoncé que les immigrés clandestins ont 30 jours pour se mettre en règle. Faute de quoi, ils seront expulsés. D’après la télévision nationale de Djibouti citée par Africa 24, la police a arrêté 3000 étrangers en situation irrégulière ce même dimanche 30 avril 2023. Ils sont en voie d’être renvoyés vers leur pays d’origine.
D’après Saïd Nouh Hassan, ces immigrés viennent pour leur grande majorité des pays voisins. Le ministre a indiqué dans son allocution télévisée que les chefs d’entreprise doivent déclarer leurs employés immigrés qui vivent en situation irrégulière au Djibouti. Ces derniers bénéficieront de documents de circulation. Les immigrés sans activité devront quant à eux « repartir immédiatement et volontairement vers leur pays d’origine ».
Selon le ministre djiboutien de l’Intérieur, 220 000 migrants sont entrés « illégalement » au Djibouti courant 2022. De sources proches du gouvernement, la chasse aux immigrés clandestins a pour cause la volonté pour les pouvoirs publics de lutter contre la criminalité et le trafic des produits illicites.
Il y a près de 10 ans, le gouvernement a procédé à l’expusion de 42 000 immigrés clandestins. Ils étaient pour la plupart des Ethiopiens et les Soudanais. Le ministre djiboutien de l’Intérieur a annoncé que les immigrés sur le point d’être expulsés proviennent des pays voisins. Sans citer nommément ces derniers. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, depuis 2009, Djibouti est devenu un point majeur sur cette route migratoire. L’organe onusien indique que de milliers de migrants irréguliers utilisent Djibouti à la fois comme pays de destination et de transit. Il s’agit de migrants en route vers la péninsule arabique. Djibouti est aussi un carrefour entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe. Ce pays de l’Afrique de l’Est est également réputé répressif envers les défenseurs des droits humains.
La Gazette du Défenseur