Les Nations Unies en appelle à l’augmentation de l’aide humanitaire au Tchad, déjà suffisamment débordé par ses problèmes internes.
Des femmes et des jeunes filles soudanaises victimes de violences sexuelles et sexistes aussi bien au Soudan que dans les camps de réfugiés au Tchad voisin. La cheffe du Fonds des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive (UNPFA), Natalia Kanem, en a fait la révélation ce mardi 7 novembre 2023 au cours d’une conférence de presse à New York, aux USA.
La fonctionnaire de l’ONU dit avoir séjourné récemment au Tchad et recueilli des témoignages de victimes. Ces dernières reçoivent une aide médicale, psychosociale et juridique dans 8 centres spécialisés établis non loin des camps de réfugiés.
Selon le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Tchad accueille 1 million de réfugiés, y compris 500 000 ayant fui le Soudan depuis l’éclatement le 15 avril dernier du conflit entre l’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
La cheffe de l’UNPFA dit avoir rencontré le président de la transition Mahamat Deby Itno et le Premier Ministre Saleh Kebzabo. Ces derniers lui ont confié que le Tchad fait de son mieux pour accueillir les réfugiés mais se sent lui aussi débordé par des défis relevant de sa politique interne, notamment le taux de mortalité maternelle élevé et l’insécurité alimentaire.
Selon ONU Info, sur les 921 millions de dollars sollicités, seulement le quart de cette somme a été mis à la disposition du Tchad pour la gestion des réfugiés. Mme Kanem a appelé à davantage de soutien de la part des partenaires. D’après le HCR, plus de 40% de la population au Tchad se trouvent dans un besoin d’assistance humanitaire.
La Gazette du Défenseur avec ONU iNFO
