Dans une lettre ouverte, l’Union d’action syndicale invite le président de Transition du Burkina Faso d’éviter de violer les libertés des citoyens sous le couvert de la lutte contre l’insécurité.
L’Union d’action syndicale (UAS) du Burkina Faso dit non aux atteintes aux libertés individuelles et collectives au nom de la lutte contre le terrorisme. Les syndicalistes disent également toute leur réprobation vis-à-vis des coups d’Etat. C’est le contenu d’une déclaration que l’UAS a faite le 14 septembre dernier.
La déclaration s’inscrivait dans le droit fil de la commémoration de la « résistance victorieuse » du peuple burkinabè contre la tentative de putsch du 16 septembre 2015. Le Burkina Faso était alors dirigé par un gouvernement de transition. Ledit gouvernement a été mis sur pied après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, qui a mis fin au règne de Blaise Compaoré.
L’UAS a, dans son communiqué, invité les autorités de transition actuelles à rendre justice aux martyrs des évènements du 16 septembre 2015 et des 30 et 31 octobre 2014. Le collectif syndical a également exhorté le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, à respecter la Constitution du Burkina Faso en s’abstenant de violer les libertés et droits des citoyens au nom de la lutte contre le terrorisme.
Dans son communiqué, l’UAS a esquissé un bilan du gouvernement de transition sous Traoré, en termes de violations des droits humains. Notamment les enlèvements, les suspensions de médias et les enrôlements forcés d’activistes au sein de l’armée.
Ibrahim Traoré a pris le pouvoir le 30 septembre 2022 suite à un coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. Ce dernier a quant à lui succédé au président démocratiquement élu Rock Marc Christian Kaboré, après le putsch du 24 janvier 2022.
La Gazette du Défenseur