Naturalisé belge et secrétaire général d’un parti d’opposition dissout par les autorités, Moustapha Ahmed se rendait au pays pour rendre visite à sa famille.
Selon un communiqué de la Fédération internationale des droits humains (FIDH), Moustapha Ahmed Ali a été interpellé à l’aéroport international de Djibouti le 13 avril dernier par les services secrets djiboutiens. Citoyen belge, le militant politique de l’opposition se rendait dans son pays d’origine pour rendre visite à sa famille.
Moustapha Ahmed est le secrétaire général du Mouvement pour le renouveau démocratique et le développement (MRDD) dont il coordonne le bureau en Europe. Le parti avait été dissout en 2008 par les autorités djiboutiennes. Malgré une décision de levée de la dissolution prise en 2020 par le Comité de l’ONU pour les droits de l’homme, Djibouti est resté de marbre.
D’après la FIDH et la Ligue djiboutienne des droits de l’homme (LDDH), Moustapha Ahmed est toujours en garde-à-vue, malgré le délai légal de 48 heures qui a échu. L’opposant n’a eu accès ni à un avocat, ni à un médecin, encore moins à sa famille. La FIDH et la LDDH invite le monde entier à focaliser son attention sur les atteintes à la liberté d’expression et au pluralisme politique.
Le mois dernier, le vice-président de la FIDH, Alexis Deswaef, a été expulsé de Djibouti par la police. Deswaef conduisait une équipe d’enquêteurs du FIDH sur la situation des défenseurs des droits humains au Burundi.
La Gazette du Défenseur