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La junte militaire au pouvoir a brillé depuis sa prise de pouvoir en septembre 2021 par les violations massives des droits humains. De plus, les autorités de Transition n’ont pas tenu leur promesse de retour à l’ordre constitutionnel à l’échéance de décembre 2024.

Selon l’ONG Human Rights Watch qui s’appuie sur les chiffres du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), la junte militaire que dirige le général Mamady Doumbouya a tué 59 civils, dont 5 enfants, depuis juin 2022. Le FNDC est une coalition des organisations guinéennes de la société civile qui lutte pour le respect de la Constitution depuis l’ère du président Alpha Condé.

Human Rights Watch dans son communiqué du 2 décembre 2024 publié sur son site internet, fait état de la dégradation depuis mai 2022 (date d’interdiction des manifestations par la junte) de la situation des droits humains sous le Comité national du rassemblement et du développement (CNRD), le pouvoir militaire de transition : « …la junte a suspendu au moins six médias indépendants, a arrêté arbitrairement au moins dix journalistes et a fait disparaître et aurait torturé deux éminents militants politiques », lit-on dans le communiqué de l’ONG. L’armée a pris le pouvoir le 5 septembre 2021 après avoir ejecté le président démocratiquement élu Alpha Condé.

Human Rights Watch a également souligné que le général Doumbouya n’a pas tenu sa promesse de remettre le pouvoir à un gouvernement civil avant décembre 2024 : « …au moment de la publication de ce rapport, aucune date n’avait encore été fixée pour le référendum. Plusieurs membres du CNRD et du gouvernement, dont son porte-parole, Ousmane Gaoual Diallo, ont publiquement exprimé leur soutien à la candidature de Mamadi Doumbouya lors de la prochaine élection présidentielle », lit-on dans le rapport de l’ONG.

La Gazette du Défenseur