L’opposant et rival politique du président Yoweri Museveni est détenu dans une prison militaire à Kampala. La justice militaire ougandaise l’accuse de possession illégale d’armes à feu. Le gouvernement kényan dit ne pas être impliqué dans cet enlèvement du dissident politique.
Selon l’agence de presse Reuters, l’opposant politique ougandais de longue date, Kizza Besigye, a fait l’objet d’un enlèvement samedi dernier à Naïrobi, capitale du Kenya. C’était lors de la cérémonie de dédicace de l’ouvrage d’un opposant kenyan. Ses ravisseurs l’ont transféré en Ouganda où il croupit dans une prison militaire à la capitale Kampala. Ce mercredi 20 novembre 2024, le dissident politique a comparu devant le tribunal militaire à Kampala où il est accusé entre autres de possession illégale d’armes. Ce que son épouse conteste. Selon Winnie Byanyima, son mari n’a plus porté d’arme depuis plus de 20 ans.
L’enlèvement du principal opposant au président ougandais Yoweri Museveni, a suscité une vague de protestation au sein de l’opinion kenyane. Reuters a rapporté ce jeudi 21 novembre 2024 que le gouvernement kényan a ouvert une enquête afin de déterminer les circonstances dans lesquelles Kizza Besigye a été kidnappé. Mais Naïrobi dit ne pas être impliqué dans cette opération. Le Comité des droits de l’homme a réagi à cet enlèvement en appelant à la libération de l’opposant ougandais.
Ancien chef rebelle, Yoweri Museveni a pris le pouvoir en 1986 suite à un coup d’Etat contre Milton Obote. Kizza Besigye, qui fut son médecin personnel, l’a affronté plusieurs fois lors des élections présidentielles, sans succès. L’opposant fut arrêté une dizaine de fois par le passé par le gouvernement ougandais. En juillet dernier, le gouvernement kenyan a déporté vers l’Ouganda 36 militants du parti de Besigye, le Besigye’s Forum for Democratic Change (FDC), le parti de Besigye. La justice ougandaise les poursuit pour des crimes liés au terrorisme.
La Gazette du Défenseur avec Reuters