La journaliste a publié sur son compte Facebook un arrêté top secret sur les mutations au sein de l’armée. Militante des droits de l’homme, la femme de médias est réputée critique envers les autorités nigériennes de transition.
Une journaliste indépendante portée disparue. Des individus armés non identifiés ont enlevé Samira Sabou à son domicile le 30 septembre 2023 pour une destination inconnue. Samira Sabou est suivie par plus de 294 000 followers sur Facebook.
La veille de son enlèvement, Samira Sabou a publié sur son compte Facebook un arrêté d’affectation de certains officiers de l’armée nigérienne. Selon son avocat Me Ould Salem Saïd que l’ONG Reporters Sans Frontières a contacté, les forces de défense considère cette information comme confidentielle et la rendre publique est susceptible d’affecter le moral des troupes.
Le 4 octobre dernier, Amnesty International a, dans un communiqué de presse, invité la junte militaire à libérer la journaliste. L’ONG a estimé que Samira Sabou est victime de son combat pour les droits de l’homme et contre la corruption au Niger.Le 26 juillet 2023, l’armée a renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum.
Un mois plus tard, 80 patrons de médias, journalistes et défenseurs de la liberté de la presse à travers le monde, ont invité la junte militaire à protéger la liberté de presse.
La Gazette du Défenseur
