Selon le rapport d’une organisation qui œuvre pour l’égalité du genre, ce sont davantage des individus que les agents de l’Etat qui menacent les droits des homosexuels en Ouganda depuis l’entrée en vigueur de la loi anti-gay.
Depuis l’entrée en vigueur en mai dernier de la loi anti-gay en Ouganda, les membres de la communauté LGBT sont victimes d’arrestations arbitraires, de viols et autres tortures. C’est ce qu’indique un rapport de Convening for Equality (CFE) qu’a repris l’agence de presse Reuters. D’après le rapport, ce sont des individus qui, le plus, mettent les droits des personnes homosexuelles en danger.
Selon les chercheurs du CFE, sur 306 cas de violations des droits humains basés sur l’orientation sexuelle, 25 sont d’origine étatique. Il s’agit de cas documentés entre le 1er janvier et le 31 août 2023. D’après les recherches menées par des activistes locaux des droits humains en 2021 et 2022, l’Etat est à l’origine de 70% desdits cas.
Selon le rapport du CFE, la police ougandaise a interpellé récemment 18 personnes suspectées de pratiques homosexuelles afin de photographier leur partie anale et ainsi conserver la preuve de leur homosexualité en cas de procès. Depuis la promulgation de cette loi, la justice ougandaise a déjà mis 6 personnes en accusation, y compris 2 pour « homosexualité aggravée ». La loi anti-gay fait encourir jusqu’à la peine capitale aux membres de la communauté LGBT.
La Gazette du Défenseur avec Reuters