Les 3 journalistes couvraient une manifestation dans la région du Tigré. Le Comité de protection des journalistes condamne.
Selon le Comité de protection des journalistes (CPJ), la police éthiopienne a molesté 3 journalistes le 7 septembre dernier à Mekelle, capitale de la région du Tigré. Il s’agit de Teshager Tsigab, reporter au journal en ligne Yabele Media, Mehari Kahsay et Mehari Selemon, tous deux co-fondateurs et reporters à Ayam Media. Interpellés, les trois hommes de médias ont été provisoirement libérés le 11 septembre dernier.
La police a pris à partie ces journalistes alors qu’ils couvraient une manifestation des populations contre le gouvernement provisoire local. Addis Abeba a mis en place ledit gouvernement à la faveur des accords de paix du 2 novembre 2022 entre le gouvernement éthiopien et les rebelles sécessionnistes du Tigré. Cet accord est l’aboutissement de deux années de conflit.
D’après le CPJ, les atteintes à la liberté de presse se sont accentuées pendant ce conflit de 2020-2022. L’organisme newyorkais de défense de la liberté de presse invite les autorités locales du Tigré à ouvrir une enquête afin de punir les agents de police coupables de ces actes de maltraitance envers les journalistes.
La Gazette du Défenseur
