-La Cour d’Appel de Londres a stoppé le plan d’expulsion de milliers d’immigrés clandestins vers le Rwanda
-Le pays de Paul Kagame n’est pas une destination sûre pour eux, a estimé les juges
Le 29 juin 2023, la Cour d’appel de Londres a décidé que le projet d’expulsion des immigrés clandestins vers le Rwanda devait être arrêté. Les juges ont estimé que le système d’asile au Rwanda était si précaire que les migrants risquaient d’être renvoyés dans leur pays d’origine.
Le lundi 24 avril 2023, un des avocats des migrants, Raza Hussein, a affirmé que la déportation de migrants au Rwanda était illégale, car le pays d’Afrique de l’Est n’était pas une destination sûre. C’était lors du procès devant la Cour d’appel de Londres.
Le 2 avril 2023, Suella Bravermann a affirmé dans une interview à la BBC que le Rwanda est un pays sûr pour les immigrés qui ont traversé la Manche en bateau vers la Grande-Bretagne. Suella Bravermann est la première ministre de Grande-Bretagne.
D’après Me Raza Hussein, le Rwanda se caractérise par un manque de démocratie, où les opposants sont soit jetés en prison, soit tués. L’avocat du gouvernement a fait valoir à l’audience du 24 avril dernier que le plan d’expulsion avait été examiné et approuvé par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
En avril 2022, le gouvernement britannique a adopté un plan de déportation de plus de 4 000 immigrés clandestins vers le Rwanda, qui est un pays tiers. A cet effet, un accord de 140 millions de dollars a été conclu avec le pays de Paul Kagame.
En juin 2022, la Cour européenne des droits de l’homme a annulé le vol par avion de la première vague de migrants. Mais en décembre 2022, la Haute Cour de Londres a reconnu que l’expulsion était légale.
La Gazette Du Défenseur avec Reuters