-La MINUSMA avait pour mission entre autres sur les violations des droits humains au Mali
-L’ONG souhaiterait que ce départ ne crée point de vide à ce propos
Le 30 juin dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté pour le retrait de la MINUSMA du Mali. Il s’agit de la mission Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali. Les 15 000 personnels civils et militaire de la MINUSMA devront quitter le Mali entre juillet et le 31 décembre prochain. Après le départ de la force de stabilisation de l’ONU, la junte est censée prendre la responsabilité de protéger les civils.
Cette nouvelle ne rassure pas les organismes de défense des droits humains. C’est le cas de l’ONG internationale Human Right Watch. Human Right Watch s’est dit inquiet du grand vide que pourrait laisser la MINUSMA dans la protection des civils et la documentation des violations des droits humains. C’était dans une déclaration rendue publique après la décision du Conseil de sécurité de l’ONU.
L’ONG ne croit pas en la capacité de la junte militaire malienne de protéger les droits humains au Mali. Human Right Watch s’est en effet rappelé que les autorités maliennes ont entravé les enquêtes de la MINUSMA. C’était début 2022 et les enquêtes portaient sur le massacre de plus de 500 civils à Moura.
Le mois dernier, la justice malienne a déclenché des poursuites judiciaires contre des enquêteurs de l’ONU pour espionnage. Ces derniers sont à l’origine du rapport sur le massacre de Moura rendu public en mai dernier.
La Gazette du Défenseur