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Le massacre a eu lieu précisément au Darfour où selon l’ONU, les FSR ont commis de graves violations des droits humains, dont les violences basées sur le genre. 

Selon l’agence de presse américaine Associated Press qui cite le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), les Forces de soutien rapide (FSR), une unité paramilitaire de l’armée soudanaise, ont massacré plus de 800 civils et détruits des abris pour déplacés internes à Ardamata, dans la province du Darfour, à l’ouest du Soudan. Les FSR ont bénéficié de l’appui des miliciens arabes pour commettre la sale besogne. Au Darfour, les FSR ciblent particulièrement la communauté Massalit, réputée non-musulmane. 

Les attaques d’Ardamata font suite à la prise de contrôle d’une base militaire de l’armée soudanaise par les FSR le 4 novembre dernier. Depuis le 15 avril, les FSR affrontent l’armée soudanaise sur fond de conflit de leadership au sein de la junte militaire, au pouvoir depuis la chute d’Omar El-Bechir en 2019. Ce conflit est à l’origine de près de 9000 morts et plus de la moitié de la population soudanaise(soit 25 millions d’habitants) est dépendante de l’aide humanitaire, selon les Nations Unies. Plus de 6 millions de soudanais ont été contraints de se déplacer à l’intérieur du pays comme vers les pays voisins, selon les chiffres du HCR. 

Vendredi 10 novembre dernier, Clémentine Nkweta Salami, directrice du HCR en Afrique de l’Est, a indiqué au cours d’un point de presse,  que des rapports sur les violations des droits humains commises par les FSR, notamment les violences tant sexuelles que basées sur le genre, les détentions arbitraires et autres disparitions forcées, continuent de lui parvenir. Des ONG internationales telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch ont, dans leurs récents rapports, dénoncés de graves violations des droits humains commis par les FSR au Darfour. 

La Gazette du Défenseur avec Reuters et Associated Press