Contribuez à une presse libre

Faire un don wdgk loader image

C’est ce qui ressort d’un récent rapport d’Amnesty International. Les militants de l’opposition contestent les résultats des élections générales donnant le parti au pouvoir vainqueur.

La police a tué au moins 20 personnes et arrêté ou blessé des centaines d’autres au Mozambique, rapporte Amnesty International. Depuis la proclamation le 24 octobre dernier des résultats des élections générales, une crise post-électorale secoue le pays. La commission électorale locale a proclamé Daniel Chapo, candidat du parti au pouvoir, le FRELIMO, vainqueur de la présidentielle du 9 octobre dernier. Son principal challenger Venancio Mondlane du parti Podemos, tout comme les observateurs de l’Union européenne, ont dénoncé les fraudes massives. Venancio a appelé à une grève générale les 24 et 25 octobre 2024 ainsi qu’à des manifestations qui ont eu lieu entre le 31 octobre et le 7 novembre 2024. Le FRELIMO contrôle l’appareil de l’Etat depuis bientôt 50 ans.

En plus de la répression, le gouvernement mozambicain a procédé à la coupure de l’accès à Internet ainsi qu’au blocage des réseaux sociaux pendant une semaine. Le 19 octobre dernier, des hommes armés non-identifiés ont abattu deux figures de l’opposition.  Le 24 août dernier, des leaders religieux ont appelé à des élections pacifiques et invité les candidats à accepter le verdict des urnes. Le 28 octobre 2023, Human Rights Watch avait rapporté que la police avait, la veille, ouvert le feu sur des manifestants dans la capitale Maputo, tuant 3 personnes dont un enfant. Ces derniers dénonçaient les fraudes massives lors des élections municipales du 11 octobre 2023. A l’issue du vote, le FRELIMO avait raflé 64 communes contre une seule pour le RENAMO, principal parti d’opposition au pays.

La Gazette du Défenseur