Arrivé deuxième à l’issue du dernier scrutin présidentiel, le candidat a organisé ce lundi une manifestation pour contester le verdict des urnes.
A l’issue des élections présidentielles du 25 février dernier, Bola Ahmed Tinubu a été proclamé vainqueur par la Independent National Electoral Commission, la commission électorale locale. Le candidat du Congrès des Progressistes a récolté 8,8 millions de voix contre 6,9 millions pour Atiku Aboubakar du Parti Démocratique du Peuple. Des résultats contestés par ce dernier.
Ce lundi 6 mars 2023, Atiku Aboubakar et ses partisans, de noir vêtus, ont organisé une manifestation devant les les locaux de la Commission électorale à Abuja pour dénoncer la « violation de la loi électorale ». L’homme politique a par conséquent exigé la reprise totale des élections présidentielles.
Le 27 février dernier, dans leur déclaration préliminaire, les observateurs du National Democratic Institute et du International Republican Institute ont pointé du doigt de nombreuses irrégularités ayant entaché les scrutins présidentiel, législatif et sénatorial au Nigeria. Tel que le vote secret compromis, l’ouverture tardive des bureaux de vote et une biométrie défectueuse.
Les irrégularités lors des élections constituent une véritable maladie en l’Afrique. D’où leur contestation par les candidats malheureux, laquelle peut aboutir à une instabilité politique. Le Nigeria est tout de même à féliciter pour les mécanismes d’alternance démocratique inscrits dans sa loi fondamentale, contrairement à pas mal de pays africains où le président en exercice peut se porter candidat à l’élection présidentielle autant de fois que possible.
La Gazette du Défenseur