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C’est ce qui ressort de la déclaration préliminaire faite lundi 27 février 2023 à Abuja par les observateurs du National Democratic Institute qui ont toutefois salué la participation massive des jeunes nigérians.

Après les élections présidentielles et législatives tenues le 25 février dernier, la Commission électorale nationale (INEC) est au centre de vives critiques. Ce lundi 27 février 2023, les observateurs de la commission mixte constituée du National Democratic Institute et de l’International Republican Institute, dirigée par l’ancienne présidente du Malawi, Joyce Banda, a eu une dent particulièrement dure envers l’INEC : « Le jour du scrutin, les défaillances logistiques ont provoqué des ouvertures tardives à travers le pays, la création de tensions et le secret du bulletin de vote a été compromis dans certaines unités de vote étant donné la surpopulation. Bien que l’application de nouvelles technologies électorales visait à accroître l’intégrité et l’efficacité le jour du scrutin, les défis du transfert électronique des résultats et leur téléchargement vers un portail public en temps opportun continuent de saper la confiance des citoyens à un moment crucial du processus », ont conclu les observateurs de la coalition NDI/IRI.

Au-delà de l’aspect purement logistique, la commission a également pointé du doigt le contexte sécuritaire et le climat de fraude qui a prévalu pendant avant et pendant le scrutin : « ces défis logistiques, ainsi que l’échelle de l’insécurité électorale, étaient prévisibles et évitables. Le fait de ne pas résoudre ces problèmes avant le jour du scrutin était une occasion manquée. De plus, la confiance des électeurs dans le processus a été considérablement ébranlée par le manque de transparence de l’INEC quant à la cause et à l’étendue des défis du jour du scrutin. L’effet combiné de ces problèmes a privé les électeurs nigérians de vote dans de nombreuses régions du pays, bien que la portée et l’échelle soient actuellement inconnues », indique la commission.

Malgré ces imperfections et l’insécurité qui a entaché la période pré-électorale, la commission a salué la résilience et l’engagement des nigérians qui étaient nombreux à se rendre dans les bureaux de vote : « Malgré ces questions réelles et troublantes, les Nigérians ont de nouveau démontré leur engagement envers le processus démocratique. Les électeurs ont affiché une résilience extraordinaire et se sont résolus à faire entendre leur voix à travers le bulletin de vote, attendant souvent plusieurs heures en raison de lacunes logistiques. En particulier, l’engagement des jeunes était remarquable, avec une augmentation significative des inscrits sur les listes électorales, et des membres du Corps des services nationaux de la jeunesse qui servaient à nouveau de sondages à travers le pays. L’organisme de gestion des élections, INEC, a administré une élection nationale selon le calendrier électoral et dans la majorité des bureaux de vote malgré l’insécurité généralisée et les devises graves et les pénuries de carburant ».

D’après l’ONG Situation Room, au moins 39 morts ont été enregistrés lors des violences survenues avant le scrutin du 25 février. Selon l’INEC, les résultats du scrutin sera proclamés ce mardi 28 février 2023.

La Gazette du Défenseur