Le projet d’exploitation pétrolière est porté par une société chinoise. L’activité se développe aux larges du Lac Albert avec des conséquences catastrophiques sur les populations riveraines.
Climate Rights International tire la sonnette alarme au sujet de la société chinoise China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) qui démarrera en 2026 les activités d’exploitation du pétrole aux larges du Lac Albert, en Ouganda. Selon l’agence de presse américaine Associated Press (AP), l’ONG américaine invite les banques et les assurances à suspendre le financement de ce projet car il est porteur de conséquences catastrophiques sur les populations riveraines.
Selon un rapport de Climate Rights International auquel AP a eu accès, pour faire place à ce projet pétrolier, les forces de sécurité ougandaises ont recouru au déguerpissement forcé des populations, destruction des bateaux de pêche, des violences y compris sexuelles et la création d’un climat de peur. Selon Brad Adams, directeur exécutif à Climate Rights international, ce projet censé assurer populations la prospérité est plutôt facteur de pauvreté, violence et d’intimidation.
Le gouvernement ougandais dit avoir découvert 1,4 milliards de baril de pétrole. Le projet d’exploitation est porté par la compagnie française Total Energie à 56,67%, la CNOOC à 28,33% et la Uganda National Oil Company à 15%. Le coût total de ce projet controversé est de 15 milliards de dollars US. En janvier 2023, des défenseurs de l’environnement avait déjà dénoncé ce projet qu’ils qualifiaient de dangereux pour la faune et la flore.
La Gazette du Défenseur avec Associated Press