La femme de médias a perdu la vie il y a quelques semaines après avoir été percutée par un véhicule des forces paramilitaires du FSR. Ses collègues parlent d’un assassinat.
Le 10 octobre dernier, Halima Idris Salim a trouvé la mort après avoir été percutée par un véhicule appartenant aux Forces de soutien rapide (FSR). La journaliste de 30 ans rentrait chez elle après avoir couvert à Omdurman des affrontements entre les soldats soudanais et les FSR, un groupe paramilitaire qui défie l’armée depuis le 15 avril dernier : « Les circonstances de la mort de cette professionnelle de l’information – et notamment la fuite de la voiture des Forces de soutien rapide qui l’a renversée – exigent l’ouverture d’une enquête approfondie. RSF appelle les autorités soudanaises à tout mettre en œuvre pour que les responsables de sa mort soient identifiés et qu’ils rendent des comptes devant la justice », a exhorté Khaled Drareni. Il est le représentant de RSF en Afrique du Nord.
Selon Reporters Sans Frontières, il est difficile de dire avec certitude si le conducteur de véhicule a intentionnellement percuté la journaliste. Mais selon le Réseau des journalistes soudanais, Halima Idris Salim a été assassinée dans l’exercice de ses fonctions professionnelles. La femme de médias est décrite par ses pairs comme une journaliste qui « dérangeait par son travail acharné de couverture des tensions au Soudan en toute indépendance ».
En raison de l’insécurité qui règne au Soudan, plusieurs journalistes sont contraints de quitter leurs régions, voire le pays. RSF dit avoir relocalisé une quarantaine en Egypte voisine. Mais selon l’organisme de défense de la liberté de la presse, certains se trouvent bloqués dans des zones frontalières. C’est le cas de Mawahid Ibrahim, membre du bureau exécutif du Syndicat des journalistes soudanais. Le syndicaliste a vu son visa pour l’Arabie Saoudite et l’Egypte rejeter, rapport RSF.
La Gazette du Défenseur